Il y a deux jours, Gwen Jorgensen a confirmé ce que l’on avait deviné depuis longtemps, soit le fait qu’elle quitte le triathlon au profit du marathon. Pour cette ancienne coureuse et nageuse universitaire, le triathlon n’a jamais été son premier choix.
Retour sur le passé, alors qu’elle menait une vie tranquille de comptable, la fédération américaine de triathlon l’a rapidement détecté. Moins de 2 ans plus tard, elle gagnait sa première série mondiale. Prenant rapidement confiance en ses moyens, elle a passé pratiquement 3 saisons invaincues et termine en beauté en gagnant le titre olympique à sa seconde tentative.
Déjà en 2016, moins d’un mois après la saison de triathlon, elle profite de l’occasion pour courir son premier marathon (New York). Si sa performance est moins bonne que d’autres triathlètes qui se sont lancées dans cet exercice (2:41:01), cette expérience est décisive.
Enceinte, elle décide tout de même de déménager en Oregon. On l’aperçoit d’ailleurs à l’entrainement avec le groupe Orgeon Project avec l’entraineur désormais controversé Alberto Salazar sur le campus de Nike.
C’est finalement le lendemain du marathon de New York où une Américaine (Shalane Flanagan) devient la première athlète américaine à remporter cette course en plus de 40 ans que l’actuelle championne olympique de triathlon en profite pour annoncer son choix de se concentrer désormais sur la course à pied.
Si le choix peut surprendre, il ne fait aucun doute que la série mondiale est de plus en plus incompatible pour des athlètes qui ont désormais des enfants. Une carrière en marathon s’avère nettement plus gérable puisqu’un athlète élite se contente généralement de courir que 2 ans marathons majeurs par an.
De plus, les contraintes point de vue entrainement sont moins importantes.
Malheureusement, le triathlon élite féminin y perd beaucoup au change. On vit des cycles où une athlète est nettement en domination. Il suffit de penser aux époques de Paula Findlay, Emma Snowsill, Gwen Jorgensen et celle de Flora Duffy.
On aurait pu assister des duels très intéressants entre Gwen Jorgensen et Flora Duffy. Cela aurait finalement pu ajouter une certaine incertitude aux résultats finaux aux courses.
Maintenant, pour l’athlète de 31 ans, la poursuite de sa carrière doit avant tout être synonyme d’accomplir de nouveaux défis.
On notera que Jorgensen ne veut pas juste courir le marathon aux Jeux olympiques de Tokyo, mais bien y remporter l’or.