Si les États-Unis sont une force dominante en triathlon chez les femmes avec un imposant bassin d’athlètes en ITU, ce succès n’est pas contagieux chez les hommes. Les É.-U. n’ont toujours pas d’athlètes complets capables de prétendre aux podiums.
Puisque la méthode de détection de talents ne semble pas fonctionner chez les hommes. La fédération (USAT)a dû retourner à la planche à dessin. Chez les femmes, des athlètes comme Sarah True, Gwen Jorgensen ou encore Katie Zaferes ont été détectés par leur performance dans les circuits universitaires en course à pied et en natation. L’USAT proposait alors son assistance pour convertir les athlètes au triathlon. Avec un bassin d’athlètes moins denses chez les femmes, ces projets ont été très fréquemment été couronnés de succès. Cela a été moins le cas chez les hommes.
D’ailleurs, le sport universitaire étant incroyablement dense, le triathlon n’étant pas reconnu par la NCAA (réseau universitaire), un athlète talentueux choisira la course à pied ou la natation puisque cela lui permettra de financer ses études.
Le « Project Podium » s’est donc basé sur ce principe en offrant à une quinzaine d’athlètes de pouvoir rejoindre son propre programme basé à Arizona State University. Il pourra profiter de coaches de renom comme Cliff English, Erin Densham, qui sont déjà responsable du programme NCAA chez les femmes. De plus, Bob Bowman (entraineur mythique de Michael Phelps) est aussi au service de l’université d’état de l’Arizona.
Le programme s’adresse avant tout à 12 à 16 athlètes (en dessous de 25 ans) pour les études et pourront recevoir des bourses scolaires et profiteront des ressources de l’université.
Maintenant, l’avenir nous le dira si ce programme s’impose rapidement comme le nouveau modèle à suivre. On a certaines réticences à voir une quinzaine d’athlètes s’entrainer ensemble, de plus, cela pourrait mettre à mal certains efforts de coachs qui tentent d’articuler des squads privés.
À suivre.