Les spécialistes en aéro le disent fréquemment, le choix d’un casque est avant tout personnel puisqu’il doit être choisi en fonction de sa morphologie et de sa position.
Dans certains cas, l’athlète est en mesure de placer sa tête pour que la pointe de son casque aéro suive parfaitement son dos. À l’opposé, d’autres gardent la tête très haute, il y a alors un espace important entre le casque et le dos.
Si l’on peut voir différents concepts comme des pointes longues, courtes ou hybrides, ces déclinaisons se justifiaient par le fait qu’un athlète baisse fréquemment la tête pour regarder son compteur ou à la Froome, il se demande constamment s’il a la bonne potence. On blague, c’est surtout une sorte de tic dans un effort plus soutenu.
Des scientifiques se sont récemment penchés sur le sujet (étude par F. Beaumont, R. Taiar, G. Polidori, H. Zaidi & F. Grappe) pour déterminer si un concept de casque était meilleur. De nombreuses marques se sont lancées dans des designs plus compacts. Le Kask Bambino a longtemps été considéré comme une référence.
En position normale, à la grande surprise, c’est le design dit compact qui s’est avéré le plus rapide (17.5 N – Force Drag (FD, N)), le casque à pointe est arrivé second avec 17.1 et le casque compact s’est avéré le plus lent avec 18.1N.
Mais comme vous devez l’imaginer, lorsqu’un athlète baisse la tête, la pointe du casque est alors exposée au vent. Si le casque compact devait alors s’avérer nettement plus rapide, cela n’est pas réellement le cas, il bat seulement par 0.1N le casque hybride (18.6 VS 18.5). Le casque traditionnel est par contre plus lent avec 19.5.
Qu’est-ce que cela signifie, même pour un athlète qui baisse très fréquemment la tête, le casque hybride s’avère la meilleure solution. Rien ne justifie l’utilisation d’un casque sans pointe, d’autant plus que pour un athlète ayant une tête plus relevée, dit en périscope, les résultats seront encore plus mauvaise.