Ce Lundi, l’ITU vient d’annoncer la création de la nouvelle série de relais (MRS) avec la création de deux nouvelles étapes en 2018. Dans le passé, la série mondiale d’Hambourg était le seul événement offrant ce format et par ce fait, était considéré comme le championnat du monde, mais voilà, les choses ont changé.
Cette course mixte étant désormais une épreuve olympique, les fédérations nationales se voient obligées de jouer le jeux. Dans le passé, plusieurs nations comme l’Espagne n’étaient pas en mesure de rassembler toutes les stars.
Si la première épreuve aura lieu à Nottingham en juin, cela n’est pas un hasard puisque les athlètes ITU rentreront alors dans la fameuse période de qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo.
Si pour le moment, on ne connait toujours pas les termes exactes afin de savoir comment les nations obtiendront leurs dossards, cette série du relais aura sans aucun doute un rôle déterminant en plus des courses individuelles. On devra attendre Février 2018 pour connaitre tous les détails, mais on peut déjà vous dire ce que cela va changer à notre sport et que les fédérations nationales doivent rapidement se munir de politique afin que les sélections soient indiscutables à travers les athlètes.
Le circuit sera aussi composé d’un relais à Hambourg ainsi qu’à Edmonton.
Un bras de fer entre athlètes et fédérations?
Tout d’un coup, la réalité pour de nombreuses fédérations vient de changer. Comme vous devez le savoir, certaines investissent uniquement sur des athlètes qui ont le potentiel d’être « médaillable ». C’est comme cela que la France n’a pas présenté d’athlète féminine (élite) lors des quatre dernières finales. Si toutes les fédérations agissaient de la sorte, il y aurait à peine vingt athlètes au départ. Le relais mixte devient donc un outil pour l’ITU afin que les fédérations s’investissent des deux bords.
Si une fédération peut légitimement dire que son bassin d’athlètes n’a pas le niveau et accepter le fait d’être fort avec un seul sexe, avec ce jugement, comment les athlètes peuvent se croire à niveau pour participer à un relais où il y a la pression de « compétitionner » pour soi mais aussi pour les autres.
Avec le relais, ce qui deviendra encore plus problématique, c’est qu’il y aura une équipe type et par ce fait, l’athlète sera constamment à se battre pour être sélectionné. Ceci risque d’être particulièrement problématique pour les nations plus denses comme les États-Unis.
Les courses relais ayant lieu avant ou après les courses de la série mondiale, on peut donc espérer avoir moins d’inégalité dans la représentation des athlètes. À titre d’exemple, Léonie Périault a été la seule athlète française à finir une course en série mondiale en 2017.
Ce qui est le plus étonnant, c’est que les spécificités nécessaires pour réussir sur une course individuelle sont différentes à celle en relais. Il sera donc difficile pour les amateurs d’accepter qu’un athlète obtenant d’excellents résultats sur distance olympique n’est peut être pas le mieux outiller pour les relais. Même si les distances sont très courtes, dès lors que l’athlète est isolé, une faiblesse est rapidement amplifiée.
Est-ce que tout cela sera suffisant pour créer un esprit d’équipe?