La fédération française de Triathlon a publié les critères de sélection à quelques jours de Noël. Comme à son habitude, elle ne fait pas de cadeau et reste toujours aussi rigide. Sa formule pourrait pourtant être remise en cause puisque la France a perdu de sa superbe dans cette catégorie.
Si l’on élimine les fameux critères de sélection rétroactifs, comme podium aux championnats du monde et d’Europe en 2017. Afin de se faire un chemin vers les championnats du monde et d’Europe en 2018, il n’y aura que deux solutions.
Soit, réussir les fameux tests… ou on se le répète, le vélo est toujours ignoré même si cette discipline est clairement le maillon faible chez nos représentantes féminines depuis trop longtemps.
Réaliser moins de 27’15’’ à l’addition des temps natation et course à pied avec un temps minimum de 10’15’’ sur le 800 NL natation et un temps minimum de 17’15’’ sur le 5000 m course à pied pour les femmes, avoir réalisé moins de 24’30’’ à l’addition des temps natation et course à pied avec un temps minimum de 9’30” sur le 800 NL natation et un temps minimum de 15’15’’ sur le 5000 m course à pied pour les hommes. À noter que les temps sont plus lents pour être éligible pour les championnats d’Europe ( 27’30’’ accès) et d’Europe (27’45’’ éligibilités).
Pour consulter le document, c’est ici.
La seconde opportunité pour les championnats d’Europe avec un top 3 à la coupe d’Europe de Quartiera (éligibilité). Cette course aura lieu le 24 et 25 mars.
Tout cela signifie qu’à nouveau, une grande partie du destin de ces jeunes se jouera fin mars. Puisque les fameux tests auront lieu la semaine suivante.
Cet exercice reste très tôt dans la saison et surtout, on peut toujours douter de ses conclusions sachant que le triathlon reste un enchaînement de sports. Des fédérations comme l’Australie ont développé des formules avec plusieurs enchaînements.
Bonus, en gagnant la coupe d’Europe de Quartiera et de Holten, l’athlète obtient son accès à une sélection pour les championnats du monde.
la FFtri pourrait continuer à être l’une des très rares fédérations à ne pas utiliser tous ses critères lors des prochains championnats. Si cette formule à réussi à une certaine génération, on peut se demander comment il est encore possible de rester motivé dans ce projet.
On se rappelera qu’en 2017, même si Celia Merle avait remporté le test, la fédération avait fait le choix de ne pas l’inscrire lors de la coupe d’Europe de Quartiera. Le premier français a terminé 28e et la première Française 18e lors des derniers championnats du monde.
À en croire un récent article sur FFtri, les cadres n’attendent rien de la prochaine génération pour les JO de Paris puisqu’elle annonce que les éléments pour ce projet sont déjà connus.
Quel message est-il envoyé à un athlète de 15 ans qui n’est pas encore repéré et qui aura 22 ans en 2024. Il y a sept ans, est-ce que Dorian Coninx faisait du triathlon? On a aussi vu Gwen Jorgensen gagner une WTS après seulement deux ans et demi dans le sport triple… C’est justement après sept ans qu’elle a gagné son titre olympique.