Si le choix en matière de chaussures pour le triathlon n’est pas infini, Bont s’est récemment donné comme mandat de mettre à jour son offre avec la Riot Tr+.
Ce qui est étonnant avec cette marque, c’est que même avec son offre plus économique (gamme Riot) on retrouve tous les attributs d’une chaussure haute de gamme. Comme le reste de son offre, on retrouve une chaussure qu’il est possible de former à son pied. La procédure est assez simple et accessible à tous, il suffit de la mettre dans le four puis de l’enfiler. C’est d’autant plus rassurant puisque vous pouvez répéter l’opération autant de fois que vous le souhaitez.
Tout cela se combine à la philosophie de la marque australienne. La forme de la chaussure est assez atypique à la concurrence. La semelle avec ses parois fait penser à une coque de bateau. Bont parle d’une anatomie respectant mieux la forme du pied. Au final, cela permet de mieux répartir les zones de contact et donne cette fameuse impression de stabilité.
Si la Riot est démunie de technologie comme les serrages Boa, équipée de deux sangles, le serrage est efficace et bien pensé afin qu’elles ne touchent pas le pédalier en position ouverte. L’enfilage se fait très facilement puisque la sangle principale profite d’une encoche qui permet de la maintenir en position. Il est facilité par une généreuse ouverture et par une boucle en arrière. Mais le plus important demeure le maintien quand on pédale, et à nouveau, il n’y a rien à redire. Après. cela reste une tâche élémentaire…
Le seul bémol sur cette chaussure est pourtant sur la sangle du bas qui est probablement trop longue (dans notre cas) et dont l’anneau en métal peut rentrer en contact avec le pied. Cet aspect aurait pu facilement être évité.
À tout cela, l’intérieur est munie d’une doublure évitant tout contact avec des coutures qui pourraient venir irriter vos pieds (nus si tu es un vrai) durant votre course…
Pour réduire les couts, la Riot n’a pas hérité d’une semelle carbone, mais d’un mélange carbone et fibre de verre. Pour avoir été un ancien utilisateur du modèle sub 8, en aucun moment, j’ai ressenti une différence en termes de rigidité. Ce troc de matériaux a probablement comme conséquence d’être légèrement plus lourd. Si la Riot Tri n’est pas un exemple de légèreté, elle reste plus légère qu’une chaussure référence comme la Specialized S-works trivent.
Si cette chaussure est soi-disant bon marché, on n’a pas réellement eu l’impression de faire un sacrifice. Sa construction reste simple, mais suffisante. À moins que vous soyez obsédé par l’aéro, impossible de faire fausse route avec cette chaussure, premier prix, certe, mais elle conviendra autant aux élites qu’aux débutants.