Manque de motivation? > Utiliser les médias sociaux à son avantage?

Le triathlète à cette culture du secret très prononcée. Alors qu’il est très facile de trouver les entraînements et la planification des meilleurs marathoniens au monde, pour le triathète, il faudra se contenter d’avoir accès à des concepts qui ressemblent plus à de la propagande qu’à a une idée à appliquer. Chez les coachs de l’ITU, une simple vidéo de 10s parait déjà être comme un geste très généreux. Dans les meilleurs des cas, on connaîtra la répartition entre les 3 disciplines et son nombre d’heures.

Dans les conférences, on entend fréquemment les coachs, que c’est devenu un art de parler pendant une heure sans réellement ne rien dévoiler. Tout cela alimente une sorte de croyance, à savoir qu’il existe une méthode magique qu’il ne faudrait absolument pas mettre dans les mains de ses adversaires.

Tout cela peut s’expliquer par deux phénomènes, le triathlète a un avis sur tout et lorsqu’il connaît l’entraînement d’un autre, il le considère toujours en étant trop volumineux sans vraiment se questionner sur le profil de son adversaire.

La deuxième raison est qu’un athlète paye pour être entrainé, obtenir une planification et qu’en la partageant, il met d’une certaine façon en danger un système économique. Encore là, tout cela est questionnable puisqu’un coach doit aussi avoir le rôle d’éducateur dans le développement de l’athlète.

Dans les faits, il est important de faire deux rappels. Sachant qu’un athlète à une historique personnelle, des forces et des faiblesses dans certaines disciplines et que son corps répondra optimalement à un type d’entraînement (favorisant volume ou intensité), une recette devrait restée très individuelle.

L’autre aspect est que même si vous connaissez l’entraînement d’un adversaire comme Lionel Sanders, cela ne serait certainement pas une bonne idée de vouloir faire les mêmes sessions que lui. Elles répondent à SES besoins, de plus, aucun outil ne permet de savoir si c’est l’entraînement le mieux adapter pour lui.

Certains athlètes comme Thibaut Pinot en cyclisme et les triathlète Bertrand BillardAlbert Moreno MolinsWill Clarke, Jesse Thomas, Etienne Diemunsch, laissent l’accès ouvert à leur Strava. Cela permet d’avoir une meilleure idée sur l’entrainement. D’autant plus que rien ne leur interdit de faire planer le mystère en gardant quelques séances secrètes ou en gonflant certains chiffres.

Partager pour se motiver?

On a récemment interrogé  plusieurs élites pour savoir ce qui les motivent à partager leurs données. Certains évoquent que cela est plus facile pour partager leurs données avec leurs coachs puisque tout ce fait automatiquement et que l’entraîneur peut rapidement transférer les séances dans une meilleure plateforme ce qui est généralement fastidieux avec Garmin.

Mais nombreux nous mentionnent qu’ils n’ont aucune crainte en partageant parce que selon eux, cela reste juste des chiffres et que le contexte, le pourquoi et le comment reste très personnel.

Travailler avec un coach est un engagement et lui remettre des fichiers en fin de séances fait partie du contrat. Pour un athlète, rendre ses fichiers publics renforce cette idée d’engagement. Un individu aime savoir quand il est observé et c’est souvent le petit détail qui fait qu’il ira jusqu’au bout d’une séance ou qu’il s’appliquera encore plus dans l’exécution. Cet effort additionnel peut faire la différence et croyez-le, lorsqu’un élite ou amateur partage, c’est qu’il a conscience du bénéfice.

Il existe plusieurs exemples intéressant en ce moment, des coachs élites comme Jonathan Hall et Ian O’Brien partagent des entrainements en direct sur facebook.

Cela n’est nullement pour votre bénéfice bien le leur.

L’aspect psychologique des médias sociaux est très bien connu. Il existe en nous un besoin de reconnaissance. Malheureusement, à force de voir certains tomber dans le trou noir appelé Facebook où toute leur vie est illustrée, une certaine réticence s’est installée.

C’est à vous de faire la part des choses, mais il suffit d’observer les nouvelles plateformes d’entraînement comme Strava et Zwift (logiciel multijoueur) pour comprendre quand l’on peut trouver une motivation additionnelle en dehors de nos partenaires d’entraînement et de la supervision d’un coach.


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