Avec le Championnat de France de Duathlon qui s’est tenu à Bondoufle le week-end dernier, le duathlon était de nouveau à l’honneur ce week-end du côté de Parthenay avec la 2ème manche du Championnat de France de D1.
Entre la première manche de D1 le 1er Avril, le France de Duathlon le 15 Avril et donc cette manche de Parthenay le 22 Avril, cela nous fait 3 duathlons de haut niveau en 22 jours, certains diront que c’est beaucoup mais d’autres ont réussi à faire un marathon en plus sur ce laps de temps !
Si vous n’y étiez pas je vous propose un petit résumé de ce GP qui était couru sur le format 5 km – 20 km – 2.5 km.
Càp 1 : Le train bleu mène la danse
Cela devient une habitude désormais et on ne voit pas trop qui peut contester leur suprématie, mais c’est Metz Triathlon qui mène les débats avec leur équipe habituelle : Benjamin Choquert, Yohan Le Berre, Maxime Bargetto et Julien Mendès à l’avant sur cette première càp avec en renfort Antoine Méchin et Romain Courcières pour dicter le rythme. Sur la première manche à Paillencourt ou au France de Bondoufle la stratégie était de courir très fort pour faire la sélection et on avait vu des moyennes assez impressionnantes aux alentours de 2’57/km pour la càp1.
Ces derniers temps avec un retour systématique du groupe des poursuivants pour finir avec un gros pack, cette stratégie a prouvé ses limites. Metz a donc décidé de courir légèrement moins vite pour lancer le missile Le Berre à T1.
On verra 9 athlètes arriver à T1 ensemble avec une très légère avance sur des athlètes arrivant à la file indienne. Benjamin Choquert à 3’00/km de moyenne sur cette càp1 comparé au 2’57/km que l’on a eu sur les deux précédentes épreuves, cela a légèrement levé le pied.
Vélo : Le soliste Yohan Le Berre
Yohan me confiera que l’idée de courir un peu moins fort était d’emmener plus de monde afin d’intercaler des concurrents entre Metz Triathlon et ESMGO Triathlon, leur concurrent direct pour le titre, et que son ambition était d’entrée de jeu pousser très fort à vélo sorti de T1 … On peut dire que Yohan Le Berre voulait faire du … Yohan Le Berre ! L’idée initiale n’était pas de partir seul, mais pour avoir déjà été dans la course et voir ce que cela donnait sorti de T1 en tant que concurrent … il arrache les pédales le bougre ! Ce n’est clairement pas donné à tout le monde d’avoir ce jump d’entrée de jeu après une première càp à 20 km/h.
La suite c’est un beau numéro de soliste et Yohan prouvera encore une fois qu’un duathlète n’est pas juste un très bon coureur et qu’il est possible de jouer sa carte à vélo même sur un format très court, le parcours s’y prêtait avec un nombre très important de virage empêchant aussi aux poursuivants de s’organiser.
Derrière Yohan Le Berre ce sera un regroupement général. Nicolas Barroux en profitera pour imiter l’homme de tête et démontrer encore une fois qu’il y a de la place pour faire la différence à vélo, chacun de leur côté ils grignoteront gentiment du temps pour poser respectivement 1er et 2ème.
Y. Le Berre en tête avec 27 secondes d’avance sur N. Barroux et 45 secondes d’avance sur le reste des concurrents.
Càp2 : Y. Le Berre déroule, Benjamin Choquert déboule… Nicolas Barroux s’accroche !
Avec une telle avance pour l’homme de tête et avec seulement 2.5 km pour finir, le suspense était levé, et Y. Le Berre n’avait plus qu’à cueillir ce second GP de l’année. Yohan dira qu’il n’a pas très bien couru cette 2ème à pied, mais ce n’est pas ce qu’on lui demandait non plus, il y a toujours cette recherche de la perfection chez ces champions … Mais la performance du jour lui revient bel et bien.
Derrière Benjamin Choquert se met en mode Super Saiyan (il appréciera !) et tout le monde est impuissant face à sa vitesse, il prouve clairement cette année qu’il est nettement au dessus de tout le monde à pied, ce n’était pas si net que cela les autres années.
Nicolas Barroux le second offensif du jour se verra récompensé de ses efforts et obtiendra la 3ème place pour 3 secondes devant Maxime Bargetto, le 3ème Messin.
Par équipe, Metz Triathlon en faisant 1er , 2ème et 4ème sont sur une autre planète et remporte ce Gp par équipe, l’ESMGO Triathlon s’en sort finalement très bien en considérant les absences de leurs Champion du Monde que sont Benoit Nicolas (blessure) et Emilio Martin (autre course en Espagne) en prenant la 2ème place grâce à leur solide belge Tim Van Hemel 5ème, Charlélie April qui signe un retour remarqué 7ème et Angelo Vandecasteele 13ème. Le Team Noyon Triathlon fait son nid dans le paysage du duathlon français et prend la 3ème place de cette manche.
Au-delà de la course, chez Trimes, mais peut être à titre plus personnel, ce que j’aime me demander c’est comment évolue le duathlon en terme de visibilité mais aussi en termes de niveau, et il est intéressant d’avoir l’avis de Charlélie April, 7ème aujourd’hui qui n’avait pas fait un GP depuis 2015 : « A pied, j’ai été étonné, il y a 2, 3 ans sur ces allures il y avait quand même une nette cassure avec l’arrière, un pack se formait et s’envolait, là les mecs sont en file indienne, il n’y a que très peu d’écart, j’ai trouvé que le niveau global à pied a vraiment progressé et encore il me semble que cela a été bien plus vite la semaine dernière à Bondoufle. En vélo, je serai plus réservé, je pense que le niveau a un peu baissé, la D1 a perdu de gros cyclistes… Rob Woestenborghs, Gaël Le Bellec, Damien Derobert, Nicolas Capofferi… cela se ressent »
La prochaine fois, je vous ferai plus simple comme article et je vous le résumerai en trois phrases :
« Metz Triathlon a fait du Metz Triathlon »
« Yohan Le Berre a fait du Yohan Le Berre »
« Benjamin Choquert a fait du Benjamin Choquert »
Et la suite ?
Pour moi c’est vous faire un article sur la course femme dès demain, et pour les athlètes c’est un 3ème GP le 6 mai à Vairé.
La seule question que je me pose c’est où Benjamin Choquert court le week-end prochain ?
Crédit photo : Metz Triathlon