Un autre article qui doit rappeler l’impact de la covid? Avec le report de plusieurs épreuves, on s’est rapidement demandé comment le titre mondial allait cette fois-ci se jouer.
Si Vincent Luis a su remporter le titre mondial en 2020 avec brio, il s’est pourtant joué cette fois-ci sur une seule course.
Notre côté chauvin a omis de rappeler que plusieurs nations très importantes du triathlon comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada n’étaient tout simplement pas présentes à cause d’une politique intérieure très restrictive. En ce moment, ces pays font la fête… Une victoire reste une victoire.
Et 2021 alors, retour des bonnes recettes avec un titre mondial attribué par des points?
Premièrement, il ne faut plus dire ITU mais World Triathlon. À ne pas confondre avec World Triathlon Corporation (WTC) qui organise les Ironman…
L’ITU est en grand changement, il ne faut plus dire WTS pour World Triathlon series, mais désormais WTCS, on ajoute un C pour championship… L’idée derrière est de souligner le retour sur un titre mondial attribué par un classement à point et non sur une course…
Cela a toujours été sujet à débat, attendez, cela n’est pas fini.
Pour résumer rapidement, il y a deux niveaux de compétition, soit les séries mondiales et les Jeux olympiques qui sont sur une base de 1000 points, puis la grande finale sur 1250 points.
Généralement, le concept fait en sorte qu’un athlète ne peut pas avoir déjà remporté le titre avant la Grande finale qui aura finalement lieu à Edmonton en août.
Le résultat final prendra seulement en considération les 4 meilleures performances en WTCS et le résultat à la Grande finale. Les résultats en coupe du monde (niveau inférieur) ne sont plus comptabilisés. Ces courses ont toujours un enjeu pour le classement mondial et le classement olympique, à ne pas confondre avec le classement WTCS…
Une note importante signale qu’une saison démarre après une grande finale et s’arrète après une grande finale. Qu’est-ce que cela signifie? Que les courses des Bermudes, d’Abu Dhabi et de Chengdu ne comptent pas pour cette saison et même si elles auront lieu en 2021.
Les athlètes ont encore comme opportunité pour se classer: Yokohama, Leeds, Hambourg, Montréal et Edmonton (Grande finale) et les Jeux olympiques.
Qu’est-ce que cela signifie? Que les athlètes qui veulent jouer le titre n’ont qu’un joker en main avec une seule absence. De plus, pour des nations comme la France, l’Australie ou encore la Grande Bretagne, une sélection pour les JOs transformera l’opération comme pratiquement impossible.
Certaines stars sont pratiquement déjà éliminées dans cette course au titre. On pense à des athlètes comme Mario Mola, Richard Murray, dans la nouvelle génération montante,Tyler Mislawchuk, Matthew Haussler, Hayden Wilde et dans nos champions partagés entre les deux circuits, Alistair Brownlee et Javier Gomez.
Dans les faits, un athlète favori pour une médaille décide généralement d’alléger son calendrier et la WTCS est alors secondaire… On peut donc s’attendre a ce que d’autres athlètes jouent leur joker avec une absence. C’est surtout Hambourg qui est à risque puisqu’elle est la plus proche des JOs et nager dans une zone urbaine est toujours à risque.
Et pourtant en 2016, année olympique (Rio), elle nous avait reservé la grande finale la plus folle de son histoire avec le portage de Jo Brownlee par Ali Brownlee… Nostalgie nostalgie.