Si dans dix jours, l’élite internationale se devait de reprendre la sinueuse route pour les JOs de Tokyo. Tout cela prend déjà des allures très inhabituelles voire même surréalistes.
Si la COVID a su mettre la civilisation sur pause, elle est aussi révélatrice des différences culturelles entre chaque société. Présentement, le Japon est sous une pression internationale sans précédent afin de maintenir les JOs, il en demeure qu’elle est en pleine troisième vague et que la communauté voudrait en majorité que les prochaines olympiades soient tout simplement annulées.
Mélanger ces deux ingrédients et vous obtiendrez un résultat totalement explosif où les athlètes sont tout simplement pris en otage.
Afin de terminer l’attribution des dossards pour les paratriathlètes et triathlètes, l’ITU se doit de tenir assez de courses d’autant plus que cela comptait souvent pour du beurre en 2020 puisque plusieurs fédérations nationales étaient interdites de voyages.
Dans ce principe, Yokohama doit être tenue coute que coute… et malgré une communauté contre la venue des non-insulaires…
Si l’open d’Australie avait fait les manchettes en imposant une quarantaine aux joueurs, cela n’est rien comparé aux paratriathlètes et triathlètes.
Si les tests COVID avant voyage et pendant le séjour sont choses communes, le reste ne l’est pas réellement.
En premier lieu, le gouvernement japonais impose l’installation de plusieurs applications sur le téléphone des athlètes. Le but est assez simple, l’objectif est de savoir en tout temps où il est et s’il respecte bien les règles. Aucun athlète ne pourra rentrer au Japon sans téléphone avec ces applications.
D’ailleurs, l’organisateur en profite pour souligner que tout bris de règles sanitaires aurait un impact désastreux sur l’opinion publique et pourrait remettre en jeu les JOs, rien que ça.
Maintenant voici les conditions auxquelles les paratriathlètes et athlètes devront se plier: interdiction de s’entrainer dehors, le vélo, la course à pied et la natation devront se faire dans un gymnase selon des périodes attribuées par l’organisateur.
L’organisateur souligne qu’aucune pratique de vélo ne sera permise dans sa chambre d’hôtel et qu’elle ne fournira pas d’hometrainer. De plus, les repas devront être consommés dans les chambres.
D’après notre compréhension, à l’exception des entrainements dans les installations intérieures, les athlètes devront rester en tout temps seul et dans leur chambre. Même les briefings de course se feront en ligne et cela même si les athlètes seront testés très fréquemment.
Pour ne pas suivre le tennis où les joueurs faisaient le buzz avec des vidéos sur les médias sociaux, les paratriathlètes et triathètes sont bien avertis de réfléchir aux conséquences que pourraient avoir des communications négatives sur les prochains évènements.
En traduction, ne vous attendez pas à ce que des athlètes sous des fédérations nationales osent s’exprimer. On sait déjà que face à ces circonstances, certaines fédérations nationales ont décidé d’annuler leur venue au dernier moment. Cela pourrait avoir des conséquences sur les prochaines courses puisque plusieurs non venues après inscriptions peuvent entrainer la perte de dossards.
Reste que de nombreuses fédérations seront présentes parce qu’elles n’ont pas réellement le choix. Dans certains cas, face aux conditions qui simulent très bien la future course à Tokyo, cette WTS est qualificative ou permettra à des athlètes de valider leur dossards.
Dans de rares cas, il faudra avant tout regarder vers les courses en relais pour connaitre le nombre de dossards.
Maintenant, mettez-vous dans la peau de certains athlètes qui se sont entrainé si fort dans l’optique de performer aux JOs. On leur dit qu’ils devront avoir la performance de leur vie en étant pratiquement en isolement avant… On doute que certains se présenteront avec la chanson 8 miles dans la tête.
Avec la COVID, tout le monde doit s’adapter mais on doit tout de même se questionner sur certains aspects. Pourquoi ne pas vacciner une fois pour toute les athlètes puisque la tenue de Yokohama semble essentielle?
Le but de cet article n’est d’attaquer personne mais avant tout de parler d’une réalité actuelle où les paratriathlètes et athlètes doivent vivre en silence…
La course aura lieu le 15 et 16 mai et sera diffusée sur Triathlonlive.org