Lisez notre compte rendu pour avoir nos premières impressions sur l’événement. Prometteur mais compliqué à suivre parce qu’il y en a un peu trop en même temps. Chez les femmes, nous n’avons pas réellement eu de courses serrées et contrairement à la Ryder Cup, on a toujours eu le sentiment que l’Europe allait gagner facilement.
Manque de suspense?
Ce qui est plutôt amusant c’est que le trophée était probablement déjà gagné pour l’Europe après 8 matchs, mais le calcul était trop compliqué et aléatoire pour que le suiveur comprenne la finalité de tout cela. Au final, une seule course, ca reste bien plus intéressant.
Jan Frodeno, le GOAT.
À l’image de certains joueurs de foot ou de tennis, il est dans sa sphère à part. Agé de 40 ans, on se dit qu’il ne peut pas constamment repousser les limites et progresser. Pourtant, cela reste le cas. À nouveau, ce qui est fascinant avec ces athlètes qui dominent le sport, c’est qu’ils ne relachent pas alors qu’ils auraient pu gagner facilement.
Le bon coup de la Collins Cup.
C’est clairement son système de points, 1/2 point était ajouté par écart de 2 minutes. Cela a forcé les athlètes à donner plus, autant au gagnant que pour le 2e et 3e afin de limiter les écarts.
Créer des luttes mais sans luttes.
Le format 1-1-1, cela permet de créer des rivalités en alignant des athlètes avec des univers similaires. Malheureusement, on n’a jamais eu de luttes vraiment serrées. En aucun cas, on a vu des athlètes partir en course à pied ensemble. Dans la majorité, les écarts étaient toujours significatifs.
Sebastian Kienle et Lionel Sanders sont arrivés avec le second plus petit écart. 1:06 dans la course la plus lente de la journée. Jackson Laundry et Joe Skipper avait seulement 36s de différence. Dans les deux cas, ces courses étaient plus de 5 minutes plus lentes que les meilleurs résultats du jour.
Il a fallu attendre le duel Joe Skipper et Jackson Laundry pour avoir cette fameuse course disputée. Ironiquement, elle n’avait plus d’importance puisque l’équipe internationale connaissait déjà son sort avec la dernière place.
Ou sont les ITUs… Ce format est avant tout pour la nouvelle génération…
On aurait tellement aimé voir Hayden Wilde sur ce format ou encore Kristian Blummenfelt.
La dure réalité pour Sam Long…
Il voulait se mesurer à Jan Frodeno parce qu’il veut se battre contre les meilleurs. Il termine au final dernier de son 1-1-1. Il en demeure que l’américain est à niveau contre Jan Frodeno. vélo 1:44:47 et cap 59:49 VS Jan 1:45:27 et 58:33. Clairement, son déficit de 4min et 14s sur 2000m en natation l’a totalement sacrifié.
Le Roi du monde c’est Gustav Iden?
Tout juste revenu de Tokyo où il n’a pas réellement pesé sur les JOs, il s’est depuis concentré sur la moyenne distance. Son temps est de 3:13:28 soit 7 minutes plus rapide que Frodeno. Difficile de comprendre ce qui s’est passé parce que Jan Frodeno aurait nagé plus de 6 minutes que Iden. Probablement une erreur dans le chronométrage. Est-ce que sa manche est partie 5 minutes plus tard?.
On peut d’ailleurs se demander si le norvégien n’a pas plus d’avenir sur le circuit Ironman que ITU.
Cette fois-ci, le match qu’on voulait, c’est Iden VS Frodeno.
Sebastian Kienle est à l’image de Daniela Ryf.
Pas exactement dans sa forme habituelle. L’Allemand a été incapable de tenir le rythme à vélo.
La double surprise Lionel Sanders.
Il réussi à nager avec Andrew Starykowicz dans un temps tout de même très lent de 27:10. Les meilleurs ont fait 24:10. Le canadien s’attendait a faire une course de l’arrière, elle le fut en partie a cause de sa chute à vélo. Pour le reste, Sanders a tout de même ressenti les effets de son ironman en enregistrant une course à pied plutot lente, 1:03:12. C’est plus de 5 minutes plus lent que Jan Frodeno.
International, si négligé et pourtant…
Ils ont gagné la moitié des matchs chez les hommes. Jackson Laundry, invité à même gagné le sien. Il est l’une des très rares surprises de la journée. Il bat un Joe Skipper qui menait pourtant la course. Chose inhabituelle pour quelqu’un qui est habitué à revenir de l’arrière.
Pourquoi une domination européenne?
Faisons attention, certains pensaient voir une plus grande domination du vieux continents. Maintenant, on pourrait tenter de comprendre les raisons de ce succès. Et si c’était tout simplement démographique? Le triathlon est un sport qui a énormément de difficulté à se diversifier. C’est clairement relié au PIB des nations et l’on devrait se questionner la dessus.
Knibb sur son vélo de route est aussi rapide que certains hommes… et à 7 min de Jan Frodeno…
La question la plus importante, est-ce qu’on a apprécié?
Hmmmm…….., difficile a dire, est-ce que vous avez regardé les 7h. Dans mon cas, je pense que Kona reste nettement plus intéressant avec son train à élimination, sa course a pied ou certains croient aux mirages…
En fait, cela vient tout simplement mettre la table pour les courses Ironman, on est impatient de certains duels comme Taylor Knibb contre Lucy Charles lors des prochains championnats du monde de 70.3. Gustav Iden pourrait bien à nouveau gagner ce titre et pourquoi pas Kona (il est qualifié).
Ironman… le mot interdit? Pas une fois dans la diffusion internationale… Litige juridique?
Et les diffuseurs?
La question est probablement la suivante, est-ce que la production de cette course va attirer des non-initiés dans ce sport? Est-ce que cela valait la peine de diffuser une course de 7h.
La surenchère… on vous le disait, la PTO s’est assurée que les médias soient des ambassadeurs. Attendez-vous à des une montagnes de superlatifs. Est-ce que le concept à de l’avenir? oui, mais beaucoup de choses à changer. Est-ce que cela va changer le sport, non.
Notre avis? On a nettement préféré la formule de la WTCS à Montréal avec son format élimination.