Depuis la publication du texte les histoires d’amours finissent-elles toujours mal? J’ai été attaqué par plusieurs parce que je donne pas assez de détails ou parce qu’il y a une certaine incompréhension du pourquoi je ne suis pas plus d’un coté que de l’autre.
C’est justement l’une des difficultés de l’exercice. Trimes n’est pas là pour juger mais pour rétablir certains faits, mais jusqu’où on peut véritablement aller. Sans opposition, le chemin est libre.
Présentement, on voit un grand nombre d’attaques d’athlètes canadiens contre leur fédération. En aucun cas, on ose offrir des comparatifs avec les gestes des autres fédérations et parler des objectifs définis par le gouvernement. Il y a un niveau de support pour les athlètes pour aller aux JOs (provinces) et pour les médaillables (national). C’est comme ça. Est-ce que la définition des objectifs devraient changer pour la santé mentale des athlètes. Oui. Est-ce que cela pourrait entrainer d’autres travers, oui. Mais chose certaine, il faut changer.
Il y a présentement beaucoup de vérités biaisées, cela fait plusieurs jours que l’on voit les impacts que cela peut avoir sur plusieurs humains et cela demeure intenable. Est-ce qu’il est possible d’être qualifié d’altruiste quand on a saboté le projet d’autres?
Alors pourquoi Trimes ne dit pas plus, pourquoi on remettra toujours certaine vérité.
Parce que tout cela ressemble a quelque chose que l’on a déjà vécu. Peut-être que oui, peut-être que non, mais c’est la vie. On ne peut pas s’attendre a ce qu’ une personne qui abime votre voiture dans un parking s’identifie auprès de vous.
Tout cela est moralement épuisant mais en même temps, il est impossible de rester insensible.
Notre position est claire, des erreurs existent des deux cotés, on doit passer au mode solution plutôt que confrontation.
Il y a plusieurs années, on s’est rendu compte qu’un athlète qui avait été controlé positif, continuait de courir comme si de rien n’était. On a fait un article où l’on reprenait simplement le rapport de l’AFLD. Faits par Faits.
L’athlète en question a offert sa version dans Triathlete magazine (FR) et dans Trimag où il était très facile de vérifier que ses dires étaient totalement faux puisque l’AFLD a très bien transcript tous les faits. Nos confrères n’ont offert aucune opposition. Déjà dans son entrevue, il annonçait qu’il allait poursuivre tous ceux qui démentaient sa version… Beaucoup l’appuyait. Dans un post Facebook, il s’était vanté d’être passé à l’action contre des personnes qui étaient reconnues pour leurs propos diffamatoires (soit nous), plusieurs collaborateurs de Trimax avaient liké…
À cette époque, on a tout simplement refusé cette intimidation et à nouveau, on a re-expliqué pourquoi ses propos étaient une version très alternative. On s’en est tenu aux faits. Xavier a fait un texte qui était plutôt altruiste pour la suite.
Finalement, Xavier a finalement reçu une convocation de la police, on m’a demandé de me déplacer alors que je réside au Canada. On s’est retrouvé dans l’obligation d’engager un avocat.
Pendant toute la procédure, on se disait qu’il n’avait rien. Que cela ne pouvait pas aller plus loin puisqu’on a simplement retrouvé les infos dans le rapport de l’AFLD. On a d’ailleurs reçu le support de la FFtri en nous aidant a trouver un avocat compréhensif, l’AFLD a fait plusieurs lettres pour nous aider et des lecteurs ont fait des dons.
Malgré tout, la procédure est allée de l’avant. La personne en question avait déjà gagné. Xavier n’avait plus d’inspiration et moi non plus. Il réclamait plus de 20 000 euros en dédommagement. Au final, j’ai disparu parce que je ne savais plus où était la ligne, pendant quatre ans, ce truc était dans nos pensées.
Quatre ans plus tard, le procès a eu lieu, l’athlète ne s’est jamais présenté. Le verdict a fait jurisprudence parce qu’il a été reconnu que la poursuite pour diffamation avait été utilisée comme un moyen de pression pour faire taire des journalistes.
Malgré qu’on était les accusés et compte tenu du jugement, il a été alors décidé que l’athlète devait nous payer une compensation qui ironiquement, est moins élevée que nos frais d’avocat.
L’athlète en question refusera de payer, on est alors obligé de continuer le combat, un notaire se charge de réclamer l’argent à sa famille. On reçoit finalement cet argent avec une autre déduction. Au total, cela nous a couté plusieurs millers d’euros, surtout une charge émotionnelle et une perte totale de motivation. Il a fallu plus de 4 ans pour que Xavier refasse une chronique. Dans mon cas, disons qu’il est devenu impossible de ne pas reprendre la parole.
Alors si vous demandez pourquoi Trimes tente de rétablir certaines vérités avec retenue. Tout est dit. Notre cas vient aussi illustrer qu’une victime qui a le support d’une communauté peut profiter du muselage des autres partis.