Les Grandes Finales après les Jeux olympiques, c’est un peu comme compter les survivants après une fête trop arrosée. Il a ceux qui en veulent toujours plus (Blummenfelt, Yee et Wilde), ceux qui veulent arrêter les frais (Pearson, Studer), et les revanchards (Coninx, Van Riel, Johnny Brownlee, Luis et Bergère).
À Edmonton, la course aura finalement lieu sur la distance sacrée, soit l’olympique. Elle ne compte que 41 athlètes au départ. L’accumulation des quarantaines et la concurrence avec le Grand Prix de Châteauroux font en sorte que des athlètes comme Mario Mola ont préféré la France au Canada.
L’enjeu?
Le titre mondial va certainement se jouer entre Alex Yee (GBR) et Kristian Blummenfelt (NOR). Le Norvégien a clairement un avantage psychologique sur le jeune britannique puisqu’il l’a battu à deux reprises (Yokohama et Tokyo) dans l’emballage finale.
Oui mais?
La course reste très importante pour les français. Nous allons insister longtemps sur cet aspect. Les Jos olympiques se gagnent à l’avance. Il y a la dimension psychologique. Actuellement, Kristian Blummenfelt est armé d’une protection pare-balle et la concurrence n’a toujours pas trouvé de parade. Tant qu’il ne tombera pas, c’est lui qui va dominer le circuit. Il pourrait très bien reprendre le trône à Alistair Brownlee.
On a le sentiment qu’Alex Yee peut mieux courir, est-ce que son succès olympique l’a libéré?
Il n’y a que 39 points d’écart entre Blummenfelt et Yee. Cela signifie que celui qui finira devant l’autre sera champion du monde. L’ITU nous a fréquemment réservé des moments assez magiques lors de ses grandes finales. Il suffit de penser à Cozumel avec le lancé du frère à l’arrivée ou encore du sprint final entre Johnny Brownlee et Gomez à Londres.
Il y a quelques années, il y avait le concept du club des 8. À peu près à chaque course, il y avait cette fameuse échappée avec les Brownlees, Gomez et plusieurs francais. Cette stratégie fonctionnait parce que les deux frangins pouvaient compter sur Richard Varga.
Et puis la donne à changé. Il y a le concept de la ligne bleu. C’est quoi? C’est assez simple, Kristian Blummenfelt est si dominant et si en confiance à vélo qui ne demande l’aide à personne. Sortir devant Blummenfelt après la natation, c’est avoir son ticket pour revenir sur la tête de course. En cas d’échec, il y aussi Hayden Wilde. Le médaillé de Bronze de Tokyo. Un autre surpuissant à deux roues.
La bonne nouvelle est que le parcours d’Edmonton est exigeant avec sa cote dès la sortie de la T1 puis ses faux plats à répétition. La conjoncture est parfaite pour reformer un club. Plusieurs athlètes comme Marten Van Riel (BEL) n’auront pas le choix de collaborer.
N’oublions pas Johnny Brownle qui est problablement aussi libéré de la pression des Jeux Olympiques. Contrairement a beaucoup, il a justement fait l’impasse sur Montréal pour mieux préparer la grande finale.
À Montréal, on a finalement revu le Vincent Luis des grands jours sur une épreuve individuelle en 2021. Est-ce que le français va réussir à valider sur la distance olympique.
Leo Bergère et Vincent Luis sont à environ 400 points de la troisième place au général. Elle est présentemment occupée par Marten Van Riel. La grande finale compte pour 1250 points. Il faut retirer 7.5% de points par position. D’aprés nos calculs, il faut que les francais finissent au minimum, 5 places devant le belge.
À noter que le classement mondial sera final avec cette course. Il est associé à une autre dotation. Dans le passé, une contre performance a cette course avait de lourdes conséquences sur les finances des athlètes.
Il faudra aussi surveiller ces athlètes.
Hayden Wilde (NZ), c’est un monstre à vélo et il est capable de suivre son effort avec une course à pied sans faille. Le jour où il n’aura pas un trop grand déficit en natation, peut-être jamais, mais si c’est le cas, il y aura un feu d’artificie a deux roues.
Antonio Serrat Seoane. Parce qu’il porte désormais l’Espagne sur son dos. C’est quelque chose d’assez unique de n’avoir qu’un seul espagnol au départ. Une page qui se tourne?
Les francophones, Adrien Briffod, Sylvain Fridelance (SUI), Noah Servais (BEL), Bob Haller et Gregor Payet (LUX).
Deux canadiens seront au départ soit Matt Sharpe et Jeremy Briand.
La course aura lieu ce samedi à 18h (Montréal) Minuit (France).
Start Num | First Name | Last Name | YOB | Country |
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1 | Alex | Yee | 1998 | GBR |
2 | Kristian | Blummenfelt | 1994 | NOR |
3 | Marten | Van Riel | 1992 | BEL |
4 | Hayden | Wilde | 1997 | NZL |
5 | Léo | Bergere | 1996 | FRA |
6 | Vincent | Luis | 1989 | FRA |
7 | Dorian | Coninx | 1994 | FRA |
8 | Antonio | Serrat Seoane | 1995 | ESP |
10 | Jonas | Schomburg | 1994 | GER |
11 | Jacob | Birtwhistle | 1995 | AUS |
12 | Adrien | Briffod | 1994 | SUI |
14 | Tayler | Reid | 1996 | NZL |
15 | Seth | Rider | 1997 | USA |
16 | Aaron | Royle | 1990 | AUS |
17 | Sylvain | Fridelance | 1995 | SUI |
18 | Thomas | Bishop | 1991 | GBR |
19 | Joao | Silva | 1989 | POR |
20 | Takumi | Hojo | 1996 | JPN |
21 | Kenji | Nener | 1993 | JPN |
22 | Manoel | Messias | 1996 | BRA |
23 | Valentin | Wernz | 1995 | GER |
24 | Ren | Sato | 1995 | JPN |
25 | Brandon | Copeland | 1996 | AUS |
26 | Márk | Dévay | 1996 | HUN |
27 | Irving | Perez | 1986 | MEX |
28 | Jonas | Breinlinger | 1994 | GER |
29 | Alessandro | Fabian | 1988 | ITA |
30 | Rodrigo | Gonzalez | 1989 | MEX |
31 | Crisanto | Grajales | 1987 | MEX |
32 | Jeremy | Briand | 1995 | CAN |
33 | Bob | Haller | 1993 | LUX |
34 | Radim | Grebík | 2001 | CZE |
35 | Trent | Thorpe | 1996 | NZL |
36 | Grant | Sheldon | 1994 | GBR |
37 | Matthew | Sharpe | 1991 | CAN |
38 | Constantine | Doherty | 1995 | IRL |
39 | Lasse | Lührs | 1996 | GER |
40 | Noah | Servais | 1997 | BEL |
41 | David | Nuñez | 1992 | MEX |
42 | Gregor | Payet | 1995 | LUX |