La confiance en soi en triathlon, c’est quoi au juste ?

Le résultat d’une course est l’expression de ses compétences techniques et des capacités physiques d’un athlète. Pourtant, on remarque fréquemment qu’un athlète n’a pas su délivrer un effort à la hauteur de son potentiel. On évoque alors le mental. Cela regroupe plusieurs aspects comme la confiance, la détermination, la prise de confiance, la résilience et le «self-control».

Il ne suffit donc pas d’être rapide ou fort pour obtenir un résultat, il faut avant tout avoir un mental à toute épreuve. Pour cela, l’athlète doit avoir une confiance inébranlable. Cela peut être le produit d’une éducation, mais dans les faits, l’athlète doit donc apprendre dans les succès et dans les échecs à se construire, étape par étape.

De nombreux athlètes l’évoquent fréquemment, il y a rarement des surprises. Lorsque l’athlète a des sentiments négatifs avant une course, les chances de réussite s’amoindrissent.

Il est d’ailleurs important de différencier l’athlète de courte et longue distance. Pour certains, il y aura la peur de ne pas être rapide et de se faire décrocher par les meilleurs, pour les autres, c’est la crainte de ne pas avoir la capacité nécessaire en terme d’endurance et d’énergie pour réaliser une belle course.

Qu’est-ce que cela signifie ?

Il se dit souvent que l’athlète peut prendre confiance dans ses capacités en réussissant des entrainements clés. Pour un athlète ITU, ce sera généralement une séance de fractionnés sur piste. Il voudra sortir de cette séance avec des temps plus rapides. Ce type d’athlète est généralement très conscient de ses temps ou ou de sa puissance à vélo. Il suffit d’une légère baisse pour que l’athlète se mette à douter.

Pour un athlète en longue distance, il faudra s’imposer un entrainement très massif (enchainement vélo et CÀP) qui sera le plus proche possible d’un effort de course.

Quelle que soit la distance, l’athlète valorise aussi le nombre d’heures d’entrainement. Dans ce processus, il risque d’en faire trop et il sera incapable de maintenir une charge d’entrainement régulière. L’athlète commencera alors à douter.

Un coach doit donc savoir « manager » les émotions de l’athlète en ajustant sa planification au moment opportun. Un entrainement trop difficile et donc non complété plongera l’athlète dans le doute. Il questionnera sa progression, son niveau de fatigue et surtout sa capacité à accomplir ses objectifs.

On lit fréquemment sur internet que les meilleurs sont ceux qui s’entrainent le plus dur à l’entrainement et qui ont donc appris à tolérer la douleur. Dans les faits, on devrait surtout insister sur la constance.

Il faut faire très attention avec ce type de propos. Un athlète qui réussit, c’est généralement celui qui est le plus en contrôle. L’athlète réagit généralement mal devant l’inconnu. Pour pallier cela, il doit donc se donner les outils pour réussir en ne laissant aucun détail lui échapper. Il ne suffit pas d’avoir de bons entrainements, l’athlète doit savoir en tirer profit en course.

Il a sa disposition des rituels, il connait parfaitement ses objectifs, les actions à faire, ses rythmes des courses et a validé ses capacités lors des entrainements.

C’est uniquement en acquérant ces aspects que l’athlète accepte de souffrir et qu’il pourra rencontrer ses objectifs. L’habilité d’exécuter une course.

On ne devrait jamais dire « s’entrainer dur pour gagner/courir facilement », mais « s’entrainer dur pour courir en contrôle ».

De plus, la confiance en soi n’est pas un concept global en triathlon, puisque chaque sport demande des spécificités à acquérir, un simple événement lors d’une course peut avoir de longues répercussions.

De nombreux athlètes ont des barrières psychologiques dans un sport. La natation en eau libre est l’un des exemples les plus communs. Par son environnement difficilement reproductible à l’entrainement, il est très difficile pour l’athlète de reprendre confiance dans cet élément.

Même chez les élites, des mauvaises expériences auront des effets prolongés. On remarque fréquemment sur le circuit qu’un athlète doit s’aligner sur des courses moins compétitives pour reprendre confiance en soi et retrouver sa place.

Que faut-il en retenir? Effectivement, la réussite de certains « gros » entrainements est un facteur clé pour gagner en confiance M.is avant tout, vous devez vous sentir en contrôle, que cela soit dans votre prise de risque, mais aussi dans vos exécutions en course. Vous devez donc acquérir ces fameuses spécificités en ayant le plus d’outils possibles dans votre coffre.

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