Est-ce que la victoire est vraiment l’expression de celui qui est exploite le plus son talent? C’est sans conteste une utopique et simpliste. C’est surtout une question de détails où la différence peut se faire avec des méthodes inexplorées.
Si cela fait déjà un moment qu’on entend parlé des esters de cétones, soit un supplément assez dispendieux, les résultats sont assez mitigés. En théorie, l’utilisation des cétones engendrerait une moindre glycolyse et donc moins de lactate permettant une épargne dans l’utilisation des glycogène. Il y a depuis une autre substance, soit le bicarbonate de sodium qui fait les gros titres avec cette fois-ci la promesse de contrer les effets négatifs de l’acidité.
Une récente étude s’est justement intéressé aux deux produits en question.et les résultats sont assez surprenants.
Le protocole était simple, neuf cyclistes masculins bien entraînés ont participé à une course consistant en un cycle intermittent sous-maximal de 3 h (IMT180′) suivi d’un contre-la-montre de 15 minutes (TT15′) précédant un sprint à 360 % du seuil de lactate (SPRINT).
Dans un plan croisé randomisé, les participants ont reçu 65g d’esters de cétones (gr. 1), 300 mg·par de bicarbonate de sodium (gr. 2), les deux substances (gr. 3), ou une boisson témoin (gr 4).
On va laisser aux spécialistes l’analyse des résultats en ce qui concerne le pH et le le D-ß-hydroxybutyrate sanguin.
Ce qui est le plus marquant dans les résultats, c’est que la combinaison bicarbonate de sodium et les esters de cétones travaillent mieux ensemble. C’est le seule groupe qui a enregistré une augmentation significative lors de l’effort TT de 15 min.
Ils ont enregistrés une augmentation de 5% sur leur puissance. Le temps d’épuisement lors du sprint final est aussi repoussé par quelques secondes.
Fait aussi intéressant, le groupe utilisant que le bicarbonate de sodium a obtenu les plus mauvais résultats.
La conclusion de l’étude est que la cogestion du bicarbonate et de l’ester de cétone améliore les performances de haute intensité à la fin d’un exercice d’endurance sans causer de détresse gastro-intestinale.
Qu’est-ce que cela signifie pour le triathlon?
Cela n’est pas réellement forcément une bonne nouvelle tout cela. Entre les super chaussures et ces nouveaux produits, il n’est pas étonnant que les records se fassent régulièrement fracassés.
Les esters de cétones sont toujours légales. Pour le bicarbonate de sodium, si l’agence anti-dopage a voulu l’interdire, c’est techniquement impossible puisque ce produit se retrouve dans des faibles concentration dans notre consommation.
De plus, il ne faut pas se tromper. Cela fait plusieurs décennie que les bienfaits sont connus. Si son usage n’est pas plus fréquent, c’est tout simplement qu’avec les doses nécessaires, les problèmes gastriques sont alors très fréquents.
Comme nous l’avons déjà mentionné dans le podcast Tri Chaud, Maurten a créé une technologie avec l’hydrogel avec son Bicard system. La promesse est justement la garantie de vous éviter les problèmes gastriques.
Alors il existe une potion magique, oui, et clairement c’est un secret qui est resté bien gardé pendant un petit moment. L’équipe World Tour aurait bien profité de cette découverte, elle était aussi partagé avec plusieurs acteurs dans le sport d’endurance.
Mais c’est quoi le problème?
L’accessibilité, le coût, le fait que certains en ont profité pendant une bonne période et qu’ils ont probablement trouvé un autre protocole encore plus efficace.
Un gain de 5% en fin d’épreuve, une capacité de sprinter plus longtemps, cela peut faire une sacrè différence sur des épreuves très denses…
Tout cela a un cout qui pourrait rendre toute poursuite de l’excellence tronqué par les capacités financières des athlètes. À méditer.