Depuis le projet du marathon sub 2, il ne fait plus de doute que notre manière pour choisir nos chaussures a changé puisqu’elles sont associées à un gain possible en performance. Cela est du à une combinaison savante entre le degré de l’amorti et de la rigidité de la semelle en flexion longitudinale. Tout ce bazar permet de réduire le coût énergétique. Cette interaction entre ces deux facteurs n’est possible qu’avec une mousse très absorbante et une plaque carbone pour assurer la rigidité.
Donc, la chaussure, elle a bien changée. Les prix ont explosé et Nike, étant l’initiateur de ce mouvement à longtemps tout raflé. Si Adidas a rapidement répliqué, la réponse des autres a été nettement plus lente et par ce fait, les réponses sont caricaturales et permettent aussi aux différentes marques de multiplier les prix des chaussures par deux. La logique est implacable, si tu veux des gains, il faut payer.
Une marque est entrain de se démarquer avec une approche nettement plus radicale et surtout en exploitant à fond les règlements de la World Triathlon. Si pour beaucoup, il faut simplement se limiter à une plaque carbone et une épaisseur de 40 mm, c’est plus compliqué que cela.
Comment elle marche cette réglementation?
Si vous avez l’impression de voir des semelles nettement plus hautes que 40 mm, vous ne rêvez pas. Comment est-ce possible? C’est simple, elle est mesuré à deux locations, depuis la partie supérieure et intérieur, deux points sont référencés soit à 12% et 75% (100% étant la longueur totale).
Comme vous pouvez l’imaginer certains ont exploité une faille. Mizuno a clairement poussé le concept avec les Wave Duel Pro. Vous ne rêvez pas, la semelle dépasse largement les 40mm et pourtant la chaussure est bien légale. Comment est-ce possible, ils ont créer une sorte de plateforme pour qu’il soit tout simplement impossible de courir sur le talon, mais aussi d’amplifier encore plus le phénomène de la chaise berçante.
Voici la Mizuno Wave Duel Pro, déjà disponible à tous, enfin n’imposez pas le 49.3 à vos talons d’Achille.
Comme vous pouvez le voir sur cette photo, l’épaisseur aux points A et B est nettement moins grande que sur le point C. Avec la variation avant d’épaisseur à l’avant, cela permet de créer une plus grande courbure. Tout cela permet d’accélérer la transition entre réception et poussée.
Est-ce que cela procure vraiment un avantage? Les retours semblent plutôt positifs. À suivre.
World Athletics, soit l’organisation qui est responsable de la réglementation fait face à d’autres problèmes puisque plusieurs marques ne respectent pas leurs exigences en ce qui concerne la disponibilité des produits. Rappelons que pour qu’un modèle soit utilisé lors d’un évènement dit majeur et international, le modèle doit figurer sur la liste mais aussi être disponible plus d’un mois avant la dite compétition. De plus, si la personnalisation est aussi interdite, des marques semblent tentées par créer des modèles pour les spécificités d’un seul athlète. Tout cela évoque la « customisation » si la dite chaussure est impossible à acquérir.
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