Nous sommes dans une période étrange puisque plus que jamais, les athlètes ont l’embarras du choix pour leur calendrier. Entre Superleague, Ironman, WTCS et PTO, elles ont tous besoins des champions.
Kristian Blummenfelt est sans conteste la plus grande attraction puisque l’actuel champion olympique et champion Iromman (St Georges) est en garde partagée. On pensait qu’avec l’approche de Paris 2024, le norvégien allait se reconcentrer sur le circuit de la WTCS. Tout n’est pas aussi simple.
Il vient de confirmer son intention de courir le PTO Ibiza et a exprimé son objectif de reste à la tête du classement mondial PTO. Indirectement, cela vient confirmer que le titre mondial de la WTCS n’est toujours pas sa priorité cette année. C’est un avis personnel, mais je trouve cela très regrettable parce que les meilleurs athlètes sont justement en WTCS.
Un calendrier fou?
Kristian Blummenfelt essayera bien de gagner PTO Ibiza puis de se rendre à la WTCS de Yokohama la semaine suivante. Mais pourquoi aller au Japon? C’est une bonne question et elle est facile à répondre. Les athlètes doivent s’assurer de maintenir assez de points pour se garantir l’accès aux courses.
C’est d’ailleurs pour cela que son compère Gustav Iden, qui est nettement moins bien classé se retrouve à devoir faire des courses de niveau inférieure afin de gratter des points WT. N’oublions pas que les deux norvégiens partent avec du retard puisqu’ils ont limité leur présence en WTCS étant dédiés au circuit Ironman et PTO.
PTO Ibiza sera d’ailleurs la première course de Kristian Blummenfelt cette saison.
La calendrier WTCS est très particulier cette année avec plusieurs longues pauses et une période estivale plus rapprochées mais dans les faits, les principales fédérations favorisent les épreuves du test event et de la Grande finale.
Ce qu’il faut comprendre…
Le circuit PTO à une combinaison de distances étranges. 2Km / 80km / 18 km. Si évidemment, c’est plus long que le circuit olympique, nous ne sommes pas non plus très loin. Ces distances PTO permettent justement de travailler les nouvelles spécificités nécessaires en WTCS. Rouler fort en autonomie sur 80km, c’est un excellent axe de travail. On n’est pas non plus dans un effort d’endurance où la vitesse est nettement plus lente.
Est-ce que l’absence répétée de Blummenfelt est dangereuse pour Paris 2024.
Excellente question, si l’on regarde le passé, le circuit WTCS récompense les athlètes qui ont su gagner en confiance. Pour cela, il faut répéter des efforts de qualité pour être régulier. C’est un peu un jeu de statut. Il faut savoir se faire respecter. Alors, on a tendance à dire que la médaille olympique ne se gagne pas mais se prépare avant. Les norvégiens ne manquent pas de confiance, par contre, s’ils accumulent des présences sur le circuit WTCS sans résultat, cela pourrait très rapidement tourner contre eux.
Blummenfelt n’est toujours pas un grand nageur. Si Hayden Wilde, Alex Yee progressent dans l’eau, la donne cela alors totalement différente. Et n’oublions pas aussi des athlètes comme Léo Bergère qui parait de plus en prêt à reprendre le modèle Brownlee. Vincent Luis, Dorian Coninx peuvent aussi suivre.