Ce qu’on a appris > WTCS Yokohama – Coldwell sans faute…

Mise en contexte, le grand problème avec Yokohama, c’est l’absence de Flora Duffy et de Beth Potter, parce qu’elles sont deux athlètes qui auront clairement leur mot à dire à Paris. Sans ces deux protagonistes, il y a beaucoup moins de certitudes sur les dynamiques attendues.

Au fil des années, le parcours est aussi devenu de plus en plus technique avec plusieurs virages où la trajectoires est primordiales, par contre, il n’y a qu’une section où il y a un vraie relance. Cela fait en sorte qu’il est plus difficile de faire la différence sur une accélération.

L’enjeu? Nous sommes toujours en plein processus olympiques. Le classement WT est très important parce qu’il permet d’accéder aux futures courses. Si l’on prend l’équipe américaine qui utilise tous ses quotas, Katie Zaferes et Gwen Jorgensen se retrouvent sur la touche et sans absence d’athlètes devant elles, impossible de fouler le tapis de la WTCS.

Fait important, Gwen Jorgensen avait fait le voyage en espérant que des désistements lui permettre de rentrer. WT permet exceptionnellement d’avoir 61 athlètes au départ au lieu des 55 habituels suite à l’annulation de plusieurs courses en début de saison. Pour la championne olympique de Rio, cela n’a pas été assez pour obtenir son passe droit.

Natation, le retour de Maya Kingma (NED) s’est rapidement fait sentir, dès le départ, elle a prise les choses en main. Chose étonnante, c’est une athlète chinoise (Yifan Yang) qui a pris le relais. C’est une première réussite pour la nouvelle disciple de Bret Sutton (ancien entraineur d’une autre championne olympique, Nicolas Spirig).

Classement notoire après le premier tour.

  1. Yang 2. Rapparport 3. Kingma 4. Waugh 5. Knibb 6. Kasper 7. Rueda 8. Coldwell (premier groupe)
    18. Georgia Taylor Brown (22s) 20. Jean Lehair (24s) 37. Emma Lombardi (38s).

Étonnamment, Yifan Yang n’a pas été en mesure de garder le rythme qu’elle avait imposée. Le parcours étant un vrai U, cela semble avoir posé des problèmes pour plusieurs en terme de navigation. Cela ne fut pas le cas pour Kingma et Knibb qui semblaient être prête à jouer la reprise de 2021. Cette année là, elles s’étaient échappée ensemble aussi sur une chaussée mouillée.

Chose étonnante, Georgia Taylor Brown passe a nouveau a coté de sa natation. Elle sort a nouveau avec un déficit de 33s.

Un groupe de 9 athlète se forme rapidement, on y retrouve Rappaport, Kasper, Knibb (USA), Waugh, Coldwell (GB), Kingma, Yang, Rueda, Tapia (MEX). Rapidement, le rythme de Knibb mettra éjectera du groupe, Rappaport, Rueda et Yang. Malheureusement la forme de la récente championne du monde 70.3, Taylor Knivv fait en sorte que toutes les autres refuses de prendre des relais.

Dans le deuxième Groupe, c’est rapidement l’urgence, on y retrouve Georgia Taylor Brown. On y retrouve avec elle Natalie Van Coevorden, Sophin Linn (AUS), Anna Godoy Contreras (ESP), Melanie Santos (POR), Zsanett Bragmayer (HUN), Ackerlund (USA). Emma Lombardi réussira a finalement revenir sur le second groupe.

Ce qui est plutôt étonnant, c’est que si Taylor Knibb a instauré le rythme, puis a décidé de rester quelques mètres en arrière du groupe de tête.

Évidemment, tout cela était programmé afin de mieux préparer son attaque. Le plus étonnant, c’est que c’est Taylor Spivez, soit une de ses co-équipière qui l’a empêché de partir seul. Knibb répètera cette attitude qui est plutôt incompréhensible puisque ce retrait lui fait dépenser plus d’énergie pour rien.

Malgré toute cette désorganisation, l’écart continue d’augmenter avec le groupe de chasse pour monter a 56s après 4 tours, puis 1:08 après 5. La tarif est constant avec 12s par tour. Cela s’explique avant tout puisque Georgia Taylor Brown n’obtient presque pas d’aide à l’exception d’Emma Lombardi. Bragmayer finira aussi par se déployer dans la fin du vélo.

Elles poseront finalement le vélo avec un déficit de 1:30 en T2.

Dans le troisième groupe, on y retrouve des athlètes notoires comme Lisa Terstesch, Nina Elm, Laura Lindemann (ALL), Jenna Lehair (LUX), Claire Michel (BEL), Amélie Kretz, Emy Legault (CAN).

Elles poseront finalement le vélo avec un déficit de 2:30 en T2.

Est-ce que Knibb se croit trop forte à vélo?
Son engagement et ses efforts pour sortir seule donne l’impression qu’elle va finir par le payer. Surtout que Taylor Spivey est très forte techniquement et que Kingma a déjà démontré sa force à deux roues. Chaque attaque a été succédé par une mise en retrait ou elle se contente de rester à 10 m en arrière du groupe. Au final, elle sortira dernière de son groupe de la T2 et 7s de retard.

L’américaine finira finalement 3e. Cela reste une victoire sachant qu’elle revient de blessure et une préparation raccourcie.

Étoile montante?
Rosa Maria Tapia Vidal du Mexique est entrain de se faire une place en WTCS. Après une 14e place à Abu Dhabi, elle s’offre le luxe de faire le front pack sur une course de distance Olympique avec les meilleures cyclistes du circuit. Cela va lui permettre de gagner énormément en confiance. C’est la première fois qu’une athlète mexicaine monte sur un podium de WTCS. Si de nombreuses mexicaines se sont avérées prometteuses chez les juniors, cela ne s’était jamais vraiment concrétiser. Avec cette dynamique de course très exigeante, on peut penser que la mexicaine jouera souvent pour le podium.

Coldwell, remplace Georgia Taylor Brown
La WTCS moderne récompense les athlètes les plus complets, depuis le début de saison, c’est clairement Sophie Coldwell. Elle a tout de suite imposé son rythme pour prendre ses distances. C’est sa première victoire et elle prend aussi la tête du classement mondial.

Soyons réaliste
Clairement, avec Beth Potter et Sophie Coldwell, les britanniques sont très en avance sur la concurrence parce que ces deux athlètes sont en train d’instaurer un nouveau de performance. Il est très difficile de penser que Flora Duffy sera en mesure de les battre avec son aisance habituelle. Coldwell s’entraine avec le groupe d’Alex Yee.

Emma Lombardi, consolation?
Face a une natation plutôt décevante, la jeune française a tout de même très bien couru en rendant qu’une quinzaine de secondes sur Georgia Taylor Brown. Elle termine tout de même avec une 9e place, ce qui peut paraitre décevant m

Jeanne Lehair et la remontée folle…
La luxembourgeoise perd le contact a vélo alors qu’elle sort a coté de Georgia Brown Taylor. Elle se rattrape tout de même en courant sur les mêmes bases que Sophie Coldwell. Elle signe le second temps en CAP avec un 30:30.

Début de calendrier…
Faut-il s’inquiéter par le niveau de performance de certaines? N’oublions pas que nous sommes en plein processus olympique et que le but ultime pour les favorites du circuit, c’est d’obtenir sa sélection lors du test event de Paris ou de la Grande Finale. Cela fait en sorte que les planifications font en sorte que les WTCS sont secondaires. L’enjeu actuellement, c’est surtout de garder sa place sur le circuit et de prendre confiance.

Soyons moderne
Est-il possible d’utiliser des motos électriques afin de ne plus entendre les moteurs. Aussi, on regrette toujours la présence des motos aussi proche lors de la course à pied. Elles offrent aussi un avantage non négligeable dans ces situations.

Soyons positif
Après PTO Ibiza, nous devons avouer que nous avons très apprécié la réalisation de World Triathlon, si effectivement, nous n’avons toujours pas de nouveautés technologiques, on n’a jamais eu le sentiment de manquer le développement. Cela reste le meilleur format pour la télévision.

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