Cela fait plusieurs semaines qu’on en parle. Il existe désormais un dispositif électronique pour aider les arbitres à juger le drafting. Malheureusement, il n’était pas utilisé lors de Challenge Fréjus et cette nouvelle course française se fait justement remarqué à l’internationale par le fait que la légende allemande, Sebastian Kienle y a reçu sa première pénalité pour drafting.
Le fait est tellement inusité que dans ce cas et par manque de confiance face aux arbitres, on se dit que c’est juste pas possible.
Revenons en arrière, lors de la course PTO Ibiza, même avec des petites galères techniques, passage dans un tunnel où le dispositif ne fonctionne pas et un module défaillant sur le vélo de Jan Frodeno, l’apparition de Race Ranger a totalement changé les comportements des meilleurs pros. Descente, montée, la distance est constamment respectée (20m PTO et 12 m WC LD), cela fait en sorte que durant le week-end, il n’y a eu qu’une seule infraction et qu’on fait fasse désormais à une nouvelle problématique. Lorsqu’il y a un groupe, puisque les athlètes sont informés par une couleur a quel intervalle de distance ils sont, cela rend les dépassements très compliqués puisque dans un cas de groupe, s’il n’y a pas d’écart entre les cyclistes, l’athlète doit alors dépasser l’intégralité du groupe.
Enfin revenons à Frejus, dans ce cas, les arbitres font tout à l’oeil. Comment mesurer 12m quand on est sur une moto et avec une perspective sans cesse changeante. On se dit qu’il pourrait utiliser des tablettes avec un dispositif Lidar…
Donc, Kienle a été sanctionné et doit se contenter d’une quatrième place. Évidemment, après course, Sebi s’est défendu en déclarant, « je suis fier de dire que je n’ai jamais triché de toute ma carrière, et je ne l’ai pas fait aujourd’hui ».
ce qui est encore plus étonnant, c’est que le gagnant de la journée, Bart Aernouts a justement défendu l’allemand en questionnant la véracité de la sanction. « Premièrement, Sebi n’est pas connu pour drafter, et il était en deuxième position, l’arbitre est arrivé de derrière et quand il était a coté de moi, il avait déjà la carte dans la main et son sifflet prêt pour donner une sanction à Sebi. Donc, dans mon opinion, il ne pouvait pas juger de la distance » dit l’athlète belge.
Il y a une partie de nous, qui aime le fait qu’un athlète avec ce statut, n’est pas protégé… N’oublions pas que selon l’arbitrage, cela peut avoir un effet économique sur la course. Si une star gagne, l’information sera reprise par la presse spécialisée internationale et par ce fait, l’évènement sera connue. Dans ce cas, c’est l’effet inverse, on parle de bad-buzz.
Qu’est ce que cela signifie? L’arbitre avait peut-être raison ou pas du tout, on en sait rien, mais ce qu’on peut dire, c’est que cela soulève bien l’immobilisme des instances qui sans Race Ranger, n’ont jamais voulu s’attaquer au problème du drafting afin de se munir d’outil infaillible. Pourquoi les arbitres n’ont pas de GoPro pour prouver leurs dires? Va savoir Serge.