Tout semble indiquer qu’il n’y aura pas de Collins cup cette année. C’est plutôt regrettable puisque cela devait clôturer la saison PTO et agir comme l’évènement phare. La Collins Cup est un évènement inspiré de la Ryder Cup (golf), ou les trois continents s’affrontent, États-Unis, Europe et Reste du monde. La formule était intéressante parce qu’elle permettait de voir des rivalités s’affronter, exemple parfait, Lionel Sanders, Sam Long et Sam Laidlow. La formule était d’autant plus intéressante pour les pros puisqu’elle leur garantissait un revenu.
D’après nos sources, la Collins cup devait avoir lieu au Maroc. Un investisseur poussait dans cette direction. Cela permettait aussi au circuit d’être présent sur un nouveau continent, des repérages des capitaines auraient d’ailleurs eu lieu. Puis tout a été mis au point mort après Ibiza. Est-ce que la course hispanique est responsable de cela?
Comme le mentionne Tim Heming dans son récent article pour Triathlete magazine, il y a plusieurs signes qui démontrent que nous sommes déjà dans les coupures. Les bourses sont passées d’un million à six cent mille, un plateau limité à 30 athlètes alors qu’il était de 50 la saison précédente. Et comble de l’ironie, on a vu plusieurs stars faire l’impasse, entre Sam Laidlow qui avait d’autres priorités, des Sam Long et Lionel Sanders qui préféraient rester en Amériques, des Joe Skipper et Kath Matthews qui ont préféré les championnats du monde LD alors que les distances étaient plus longues et qu’il y avait moins d’argent… La promesse de courses immanquables en a pris un coup.
C’est d’autant plus regrettable sachant que PTO ont investi dans des documentaires avec Sam Laidlow et Kath Matthews.
Autre effet, la PTO ne payera que le top 50 de son classement mondial à la fin de l’année. La saison précédente, le top 100 profitait de leur générosité.
Est-ce que la PTO est en danger, sur papier non, surtout que le groupe Warner Bros Discovery a récemment investi dans le circuit. On peut tout de même penser qu’il y a une certaine crainte en termes de flux de trésorerie.
Si vous écoutez le tri’chaud, vous devez savoir qu’on a des réserves sur le modèle économique, d’autant plus que seule PTO Singapour profitera d’une course AGs et donc de revenu additionnel. Pour le reste, tout est basé sur des partenaires en sponsoring et sur les droits télévisuels. Le principal diffuseur est Eurosport, qui est d’ailleurs actionnaire, puisqu’il est la propriété du groupe Warner Bros, Discovery.
Derniers mots?
Bon, la PTO, cela reste tout de même trois courses avec des bourses conséquentes et il est toujours possible de voir l’organisation annoncer d’autres courses. Cet organisme privé reste une grande opportunité pour le triathlon longue distance, elle a développé des outils incroyables comme le classement mondial qui permet effectivement d’avoir un regard nettement plus clair sur la densité des courses.
Maintenant, cela n’est pas une surprise, tant que le calendrier ne sera pas unifié entre les différents circuits, tout cela sera très compliqué.