Après une absence remarquée lors de la première WTCS en relais à Montréal, la France ne sera pas non plus présente au championnat du monde de relais mixte à Hambourg.
Comment expliquer cette absence ? Un titre mondial, c‘est secondaire ?
Fait important, contrairement aux autres nations, la France n’a pas à gagner son dossard olympique, puisque étant la nation hôte, un dossard lui est déjà attribué.
C’est une question de conjoncture et de disponibilité. Le fait que la FFtri a rendu le test event de Paris comme la course la plus importante de l’année, les principales têtes d’affiches seront en altitude et ne souhaitaient pas faire le voyage. Rappelons que sans un top 8 à Paris, l’athlète ne sera plus maitre de sa destinée parce qu’il devra forcément être un choix discrétionnaire. Les athlètes font donc le choix de prioriser et la FFtri n’a pas non plus de critères très spécifiques aux résultats liés aux WTCS de relais.
D’ailleurs, on notera que seule Léonie Périault sera présente à Montréal, la versaillaise a repoussé son début de saison et se retrouve dans un besoin de marquer des points pour conserver le troisième dossard olympique. Les autres athlètes ont fait le choix d’avoir un bloc d’entrainement sans coupure, cela se défend.
Donc, il n’y a pas d’équipe de relais à Hambourg, tout simplement parce que les têtes d’affiche ne seront pas au départ de la course individuelle.
Mais est-ce un cas unique ?
Pour le moment, toutes les stars du circuit, Alex Yee, Hayden Wilde, Kristian Bluemmenfelt sont bien annoncés. Cassandre Beaugrand est la seule française sur la liste de départ. Si Georgia Brown Taylor est bien absente, 4 britanniques seront bien présentes dont Beth Potter, on fait aussi le plein avec les Américaines…
Est-ce que le France pouvait placer d’autres athlètes ?
La FFtri a limité l’accès en WTCS aux cadres, quand on le mentionne fréquemment, elle est l’exception et ne ressent aucune pression à remplir les quotas.
Il y a clairement une équipe de titulaires, c’est un choix, la relève attendra et se formera sur d’autres circuits.
Dans le passé, elle a déjà utilisé des athlètes juniors pour compléter une équipe. Dans ce cas, la France est dans une logique que sans son équipe de titulaires, cela ne lui sert à rien de courir pour faire une 5e place…
Mot de fin?
C’est un sujet de débat pour le tri chaud, chez Trimes, on a toujours l’impression que le fait de ne pas courir fait en sorte que les athlètes sont alors spectateurs et se laissent être impressionné par les performances des autres. Cette saison, on a aussi remarqué que la reprise était souvent difficile, il faut prendre des repères. Ils auront un relais mixte avec le test event de Paris.
Dans les faits, même si le relais à Paris est manqué, cela n’a pas vraiment d’importance parce qu’on sait déjà que les profils et le potentiel des athlètes les placent en favori aux JOs.
Cacher son jeu, c’est une tactique qui est fréquemment utilisée, mais qui a rarement marché. Maintenant, la France, c’est continuellement l’exception…
Ce qui est certain, c’est que la non-présence de la FFtri à Hambourg, c’est très mauvais pour la santé du circuit. Cela sera un titre mondial avec un astérisque. C’est irrespectueux pour les sponsors, pour les médias (exemple : L’équipe, elle diffuse quand même la course ?) mais aussi pour World triathlon et ses fans.