Si Lionel Sanders n’est pas présent, cela n’est pas pour cela qu’il n’a pas déjà eu une influence sur ses championnats. Pourquoi ? Deux semaines plus tôt, l’athlète canadien s’est fait disqualifier pour avoir franchi une ligne imaginaire (celle qui définit les deux sens de circulation). En Finlande, la section ou Sanders s’est fait disqualifier était étroite et n’avait aucune ligne, soit une route européenne. Pour un nord-américain habitué à des dimensions plus généreuses, l’application de la règle est alors suspendue sur ce type de route, et évidemment cela n’est pas le cas.
Ce résultat annulé lors des championnats Ironman 70.3 ont fait polémique, d’autant plus que Sanders a émis son intention de boycotter le circuit afin décrier cette injustice.
Malheureusement, Ironman n’est pas une institution qui nous a habitué à se rétracter. Lors du briefing Pro, ce point a été longuement abordé, on nous rapporte que Jan Frodeno a manifesté son incompréhension face à cette application, ce que Cam Wurf a d’ailleurs répondu que l’allemand pouvait arrêter de se plaindre parce que de toutes les manières, il allait gagner la course.
D’ailleurs ce moment cocasse, se cache une application qui risque d’être très très compliquée. Traduction, dans les descentes, les athlètes devront se contenir en utilisant qu’un seul sens de la route, en prenant moins la corde dans les virages, avec moins de marge d’erreurs dans les freinages, Ironman y a peut-être trouvé un moyen de contenir certains athlètes et de limiter la vitesse… Cela est sur papier malheureusement. D’un autre côté, cela risque de stresser encore plus les moins habiles.
Nous risquons de retomber dans la fameuse problématique où il faudra faire la différence entre un dépassement de lignes intentionnelles ou accidentelles, comme une sortie de route. L’application de cette règle est un cauchemar en soi surtout qu’elle fait du sens surtout dans les conditions habituelles des courses avec routes très rectilignes et droites.