C’est donc un bon mois plus tôt que d’habitude que je m’apprête à passer environ huit heures devant un écran. De jour cette fois-ci… Presque déçu en réalité parce que ce côté « nuit blanche » qu’il y a à regarder Hawaii à quelque chose d’un peu mystique qui colle bien à l’épreuve… J’ai l’impression, au milieu de la nuit, que je lutte un peu aussi en fait, ça me donne l’illusion de me rapprocher encore plus de mes idoles… Mais je le ferais pour ces dames dans quelques semaines, je me console avec ça…
Ceci dit, il n’y a pas que des côtés négatifs à cette édition Niçoise. Le parcours, tout d’abord, qui est absolument magnifique et que j’avais eu le bonheur de « rider » il y a quelques années avec mon pote Fabe qui préparait sa qualif pour la grand-messe hawaïenne. Le contexte ensuite… Ça fait quoi… quarante ans que je suis ce sport, et c’est la première fois que j’entrevois la possibilité d’un champion français du monde Ironman… Et en plus, je n’arrive même pas à savoir qui sera le meilleur de nos tricolores tellement ils sont nombreux et forts !
Alors (pour rigoler) et qu’ils ne m’en veulent pas, voici comment je les vois, sans ordre de préférence… ou seulement peut être un peu affectif !
Sam Laidlow : En toute logique, c’est le leader des bleus… Deuxième l’an dernier et épatant à Hawaii, j’ai l’impression que tout peut arriver avec ce mec… Le pire aussi malheureusement et son année 2023 brouille les pistes… En fait, je me dis : soit il gagne, soit il bâche la course… Mais ce qui est sûr, c’est que le spectacle va être présent et qu’il va tout dynamiter pour mon plus grand plaisir !
Clément Mignon : Sans faille, c’est un peu l’inverse que pour Sam. Je me dis qu’il ne peut pas se planter… Top cinq à mon avis quoi qu’il arrive, mais sera-t-il assez costaud sur le marathon pour gagner… Hawaii ce sont pas les mondes ITU et, comment dire, je le trouve trop gentil en définitive ! ( Clément, si tu me lis, fais-moi mentir )
Arnaud Guilloux : Beaucoup d’a priori positif sur Arnaud. Déjà, il est breton et j’ai tellement couru en Bretagne jadis, ensuite, il s’entraine souvent avec Léon et puis il a l’air cool, mais dégage beaucoup de force… Arnaud, il partira un peu « de l’arrière » après la nat et sa perf dépendra de la dynamique de course et de sa capacité sans doute à emboiter le pas de Cam ou justement de Léon… Le mec est solide et grimpe bien, le marathon est parfois un peu long, mais bon sang un top dix voir mieux me parait carrément envisageable !
Arthur Horseau : Alors lui, c’est le prototype du dark horse… Attention, personne ne parle de lui, mais ce que j’ai vu à Embrun, c’est du très très lourd. J’aime bien aussi sa façon de dire tout le temps que c’est dur de s’entrainer avec Sam Laidlow… Mec, t’as gagné deux des courses les plus dures sur distance Ironman cette année : Lanza et Embrun… Et frais comme un gardon à l’arrivée ce 15 aout pour 9 h 14… À Nice, tu vas trouver ça plat !
Denis Chevrot : Denis, c’est le plus gros palmarès sur Iron des Français présents au départ… Denis, c’est le plus costaud en cap et Denis, c’est surtout une façon de mener ses courses assez jubilatoire lorsqu’on est son supporter… En général, dès qu’il pose le bike, je sors les chips et je me délecte de ses remontadas… Mais cette année, ce qui a changé, c’est qu’en plus, le vélo ne lui fait plus défaut… Dimanche ce sera dur, il fera chaud… Beaucoup semblent oublier qu’il y aura un marathon après le bike… Denis, ne se manque jamais dans ses conditions, jamais…. Alors…
Rémi Conte : J’ai dû regarder le « breakfast with Bob » pour mettre un visage sur ce nom… Je l’avais remarqué à Hambourg, mais juste sur les splits et Nick the Quick m’a un peu debrieffé sur le mec… A priori, il est dans son jardin, ça aide, et sans pression parce que, finalement, il est ravi d’être convié à la fête. Pour le coup, Rémi n’a rien à perdre et tout à gagner devant famille et amis… Allez Rémi ! Surprends-moi, surprends-nous !
Léon Chevalier : Je garde Léon pour la fin. Impossible d’être objectif avec ce petit mec que je voyais passer sur son vélo de ville avec son sac à dos devant mon lycée quand il avait tout juste quinze ans. Du coup, ben, je ne dis rien, mais je crois que tout le monde aura deviné ce que je souhaite… Bonne course à tous et « allez les petits » comme le disait jadis Roger Couderc pour encourager le quinze de France… Ah oui, j’allais presque oublier, c’est aussi le début de la coupe du monde ce week-end… Un autre sport que j’aime passionnément… Que d’émotions en perspective…