La jeune américaine fraichement sélectionnée (4e au test event) pour les JOs 2024 continue à faire planer le mystère. Taylor Knibb n’a jamais dit ouvertement qu’elle avait entouré Kona sur son calendrier. Il en demeure qu’elle est bien présente sur la starting list. Elle a obtenu son spot en gagnant le titre mondial 70.3 en 2022. On doit donc se contenter pour le moment de belles phrases poétiques, comme « je ne sais pas tout à fait parce que je le prends juste chaque jour au fur et à mesure ».
Triathlon Magazine Canada semble avoir réussi à avoir un peu plus d’infos sur le sujet… « J’espère courir si je peux », a-t-elle déclaré. « J’ai des normes assez élevées – principalement médicales – que je dois transmettre de mon équipe avant de pouvoir. »
Il est donc important de rappeler certains points. Sa course la plus importante de l’année était bien le test event de Paris. Cette forme lui permet par définition de bien faire aussi sur PTO et 70.3. Avec l’absence de coureuse comme Ashleigh Gentle, Flora Duffy en Finlande, le titre mondial Ironman 70.3 était assez ouvert.
Maintenant, il y a une certaine marche à franchir avec le passage en Ironman avec aussi peu de temps. Effectivement, les Norvégiens l’ont fait. Duffy a clairement la capacité d’être très fort en longue distance vu sa supériorité à vélo.
Oui… mais, il y a les jeux olympiques. Le succès en longue distance de Kristian Blummenfelt et Gustav Iden leur a peut-être nuit dans leur retour sur la courte distance. Il n’y a pas assez d’exemple pour analyser tout cela.
Knibb demeure une athlète qui doit jongler avec son corps. Blessée fin 2022 (fracture de stress), une rechute début 2023, elle décide finalement de se faire mettre une vis dans mon cinquième métatarsien. On peut donc comprendre l’importance des décisions avec son équipe médicale.
De plus, dans le cas de l’américaine, sa saison n’est toujours pas comparable aux meilleurs jours d’une Flora Duffy. Dans notre cahier, on s’attend à voir l’athlète de l’USAT avec le même profil. Il lui manque toujours un peu de vitesse en course à pied pour prétendre à une médaille olympique.
Est-ce que sa fédération nationale pense la même chose ? Est-ce vraiment une étape constructive vers Paris en allant à Kona, le questionnement est pertinent.
Maintenant, ce qui est fort possible, c’est dans le rapport des priorités et objectifs entre les courses, Kona passe devant les Jos.
Cela finira par arriver. L’américaine a certainement déjà pu mesurer l’impact de ses deux titres mondiaux Ironman 70.3 versus ses performances en WTCS.
Au final, même si Taylor Knibb reste mystérieuse, on doit la féliciter pour cela, parce que dans le cas d’un retrait tardif, les médias ne risquent donc pas de créer de « hype » pour rien.